Espagne 2006

Hey hey,

Quel soulagement. La présentation s'est déroulée à merveille, quoi que je dois demander demain à Ryan si j'ai passé pour un anti-Canadien anglais... J'ai rien mentionné de répréhensible, mais on sait jamais. J'ai parlé un peu des référendums, et j'ai mentionné que j'ai voté Oui en 95, mais j'ai expliqué ma position actuelle, 11 ans plus tard (en résumé, partenariat économique complet, comme on a actuellement -- et pas de passeport, de devise et d'armée du Québec ou d'autres niaiseries du genre --, mais Ottawa a zéro pouvoir législatif au Québec. Donc pas de pays du Québec, mais on gère toutes nos lois nous-mêmes. C'est ça que je voudrais avoir.). Bref.

Par contre, j'ai choisi (vu que le temps pressait) de ne pas parler d'une certaine personne dans ma section "Canadiens célèbres". Il est moins célèbre que Céline Dion ou Jim Carrey, mais à mon avis il est 100 fois plus important. Il s'agit du pianiste Glenn Gould. Voici donc quelques mots sur lui :

Si on pense "Jean-Sébastien Bach", il faut penser à Glenn Gould. Il a redéfini la façon d'interpréter Bach, rien de moins. Il a plus ou moins commencé et terminé sa carrière (et sa vie) avec deux interprétations différentes des Variations Goldberg (1955 et 1982), la première avec la vivacité de la jeunesse (il avait 23 ans), et la deuxième avec le ton méditatif et étudié d'un vétéran (il allait mourir quelques mois plus tard d'un accident vasculaire cérébral, à l'âge de 50 ans.).

Ce qui nous amène à la sonde spatiale Voyager I.

Vous la connaissez? Elle a été lancée par la NASA en 1977, et à son bord se trouve un disque en or contenant des archives qui illustrent la diversité de la race humaine. Le disque contient des photos et des extraits sonores de 55 langues, en plus d'une quarantaine d'extraits musicaux de toutes sortes et de tous pays (classique, pop, musique traditionnelle chinoise, arabe, etc.). Parmi ces extraits figure Prélude et Fugue en C, no. 1, de Bach, interprétée, eh oui, par Glenn Gould. Depuis quelques années, Voyager 1 est l'objet fabriqué par l'homme qui est rendu le plus loin de la Terre.

Cool, hein? Donc c'est ça, j'ai pas pu le mentionner aujourd'hui, donc je vous en parle ici.

Pour revenir à l'exposé... Bof, faut dire que j'étais pas mal moins nerveux que la première fois (qui ne durait que 5 minutes, en plus), et que j'avais fait sur Chernobyl. Reste que je suis content d'avoir passé aujourd'hui, j'ai bien fait de l'avoir demandé. Ce soir, je vais (nous allons) probablement attaquer ma bouteille de vin qui dort dans le frigidaire depuis quelques semaines déjà.

À part ça, journée sans histoire. Ryan et Ulrike savent que c'est ma fête le 19. Je m'attends à rien de spécial, juste aller s'écraser quelque part et en caler quelques-unes me suffirait amplement (on croirait entendre un ivrogne, heh). Faut que je vous rappelle... Ya des bonnes chances que l'examen qui détermine si on passe au prochain niveau soit vendredi de la semaine prochaine... le 19. Donc ça va me faire deux raisons de lever le coude. Probablement que je ne me ferai pas prier!

À demain!